A 15:02, en regardant la charmante Rachel Maddow déplorer que Barack Obama fut trop centriste au cours de la "prise 2" de Meet the Press et devant son inquiétude militante pendant son émission quant à l'éventualité que le projet Health Care fasse l'impasse sur la "public option", je me suis dit que les médias démocrates américains n'ont pas seulement vocation à relayer la bonne parole, mais aussi à servir de chiens de garde donc.
A 22:04, devant les vociférations des républicains et l'étonnante réaction démocrate qui s'offusque et se fait le relai des cris d'orfraie de leurs adversaires au prétexte de s'en indigner, court-circuitant ce débat sur le Health care Plan, je perdais patience, ne pouvant trouver de réponses à deux questions qui me tracassent : comment Obama compte-t-il faire des économies sur le Médicare pour financer son plan, sans affaiblir un système qui paraît déjà fragile et pourquoi les républicains ne se sont pas montrés plus farouches devant l'intervention de l'État dans le sauvetage des banques si la chose publique les effraie tant ?
A 15:20, je regrettais que la langue française ne fasse pas pour le goût cette distinction qu'elle fait pour la vue et l'ouïe entre voir et regarder, entendre et écouter...
A 00:08, je me suis amusé, après avoir ri du démontage pertinent de ces lobbyistes républicains qui font un métier de leurs protestations en se déguisant en simples citoyens, à noter que l'argument fourni par le secrétaire chargé de la presse à la Maison Blanche, Robert Gibbs, qui compare ces manifestants dans les forums sur la Santé aux pro-Bush "professionnels" qui vociféraient au cours de l'élection présidentielle de 2000, était repris par les médias démocrates qui se font ainsi, encore et toujours, le troublant relai du kit de parfait militant. Regarder l'extrait du Rachel Maddow Show là.
A 13:04, en regardant le déploiement de communication de l'équipe d'Obama, digne des meilleurs moments de sa campagne, et l'insistance de celui-ci à rassurer sur le fait que son plan n'interférerait pas dans l'organisation privée des assurances, je me suis dit que le système néo-libéral américain s'était vraiment construit en réaction binaire au système communiste.
A 15:38, je remarquais que les seules personnes ouvertement "gays" se voyaient confier le portefeuille de la culture dans les gouvernements de droite ou que la présidence de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale était, selon libé, une "timbale réservée aux femmes" et je n'en tirais aucune conclusion...
A 04:04, je me suis dit que cela fait presque une semaine que l'Iran ne semble plus préoccuper outre mesure l'attention volage des médias. On aura donc vu quelque chose d'étrange, une contestation venue de l'intérieur même d'un système théocratique, entre des candidats pourtant tous adoubés, entre des forces internes qui s'opposent donc assez pour se révéler au grand jour, assez pour ébrêcher la solidité de leur organisation et perdre la confiance de leur peuple.
